[ACCESSIBILITÉ] Les différents types de handicap

Comprendre l’accessibilité numérique, c’est aussi connaitre quel type de handicap peuvent avoir les personnes qui utilisent notre site internet.

Il existe une grande diversité de handicaps visuels, au sein même des grandes catégories “malvoyance” et “cécité”. Selon Aveugles de France, en France, près de 1,7 million de personnes sont atteintes d’un trouble de la vision.

Malvoyance :

• Acuité visuelle réduite (ex : myopie)
• Trouble de la perception des couleurs et difficulté dans la perception des contrastes (ex : daltonisme)
• Amputation d’une partie du champ visuel (ex : rétinite pigmentaire)

Cécité :

• Cécité partielle, la personne atteinte peut percevoir les formes
• Cécité presque totale, la personne atteinte peut percevoir la lumière et parfois les masses et les volumes
• Cécité totale, la personne atteinte n’a aucune perception visuelle, ni perception lumineuse

Difficultés d’accessibilité numérique :

• Tous types de contenus non textuels (images, informations données uniquement par la couleur, vidéo…)
• Absence de structure de l’information et contenus auxquels elles accèdent difficilement (tableaux, les listes ou l’identification des principales zones de la page…)
• Utilisation des éléments interactifs : éléments de formulaire, composants riches en JavaScript (système d’onglets, fenêtre modale ou calendrier de saisie) et contenus en mouvement ou encore insertion dynamique de contenus dans la page.

Technologie d’assistance :

Non-voyants n’ayant pas de vision résiduelle

Sur l’ordinateur d’une personne aveugle ou malvoyante ne pouvant utiliser sa vision résiduelle, on installe un logiciel appelé « lecteur d’écran ». Il est également courant que la personne ai un synthétiseur vocal. L’outil récupère l’information textuelle contenue dans le code du site et al restitue vocalement à l’utilisateur.

Si l’utilisateur connait le braille, il peut avoir en parallèle un afficheur braille connecté directement à l’ordinateur.

L’afficheur reconstitue les caractères braille correspondant à une portion de ligne de l’écran ; des touches de fonction permettent le déplacement dans l’écran.

Attention : la synthèse vocale ne peut restituer que de l’information textuelle. Lorsque s’affichent à l’écran des photos, des images ou des graphiques porteurs d’information (c’est-à-dire ayant une fonction autre que décorative), il est primordial que cette information puisse être restituée aux personnes déficientes visuelles. La plupart des logiciels (traitement de textes, tableur, présentation…) offrent la possibilité d’associer à ces objets un texte de remplacement, également appelé alternative textuelle.

Malvoyants pouvant utiliser leur vision résiduelle

Il existe des logiciels d’agrandissement permettant la présentation du contenu de l’écran sous plusieurs formes (plein écran, loupe, ligne, écran partagé…) et la modification très fine des couleurs d’affichage (inversion de polarité, affichage en noir et blanc, suppression ou remplacement de couleurs…). Certains logiciels offrent aussi des aides sonores (lecture des textes affichés…).

Selon le ministère de la santé et de la prévention, environ 7 millions de personnes en France en 2023 sont concernées par des problèmes d’audition.

Difficultés d’accessibilité numérique :

• Articles et contenus ayant du jargon et du vocabulaire spécialisé
• Absence de sous-titre dans les contenus vidéos

Pour les sourds dont la LSF (Langue des Signes Française) est la langue naturelle, la maîtrise de la lecture peut être dégradée et rendre les textes difficiles à lire ou à comprendre. Cela concerne plus particulièrement les textes s’appuyant sur un vocabulaire spécialisé ou contenant du jargon. Pensez à bien vulgariser les termes et abréviations que vous utilisez sur votre site internet.

Les personnes sourdes ou malentendantes vont rencontrer des difficultés avec les informations sonores venant des multimédias de votre site (vidéo, podcast…). Si vous souhaitez produire des contenus sonores, pensez à bien faire attention au conditions de tournage et à la qualité de la prise de son. Le sous-titrage des vidéos est évidemment recommandé mais il n’est pas jugé satisfaisant car toutes les personnes n’ont pas de capacité de lecture rapide.

Technologie d’assistance :

Le sous-titrage automatique est désormais intégré dans les logiciels de montage, afin de rendre la technologie accessible au plus grand nombre.

Les troubles Dys recouvrent un panel de fonctions cognitives : du langage écrit au langage oral, en passant par l’attention et la mémoire ainsi que les capacités motrices.

1. Dyslexie et dysorthographie : troubles de l’acquisition et la manipulation du langage écrit
2. Dysphasie : troubles du développement du langage oral
3. Dyspraxie : troubles du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales
4. Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité : troubles du développement des
processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives
5. Troubles spécifiques du développement des processus mnésiques : troubles de la mémoire à court, moyen ou long terme.
6. Dyscalculie : troubles des activités numériques.

Beaucoup de personnes Dys sont mal, voire pas du tout, diagnostiquées et ignorent qu’elles sont concernées par l’un de ces troubles, d’où la difficulté pour obtenir des chiffres récents et fiables.

Difficultés d’accessibilité numérique :

• Tous types de contenus non textuels (images, informations données uniquement par la couleur, vidéo…)
• Absence de structure de l’information et contenus auxquels elles accèdent difficilement (tableaux, les listes ou l’identification des principales zones de la page…)
• Utilisation des éléments interactifs : éléments de formulaire, composants riches en JavaScript (système d’onglets, fenêtre modale ou calendrier de saisie) et contenus en mouvement ou encore insertion dynamique de contenus dans la page.
• Articles et contenus ayant du jargon et du vocabulaire spécialisé
• Police d’écriture non adaptée
• Tâches demandant trop de temps de concentration

Technologie d’assistance :

Les lecteurs d’écran qui vocalisent les contenus écrits peuvent simplifier la navigation.

Les plugins qui proposent des interfaces et des fonctionnalités simplifiées.

Cette catégorie regroupe une très grande diversité de situations de handicap.

Difficultés d’accessibilité numérique :

• Impossibilité d’utiliser un clavier ou au contraire impossibilité d’utiliser un pointeur
• Difficultés de préhension et de contrôle des mouvements
• Difficultés pour enchaîner plusieurs actions séquentielles ou difficultés pour utiliser des combinaisons de touches.

Les difficultés rencontrées concernent particulièrement les éléments interactifs par exemple un menu de navigation, des contrôles de formulaires et les composants riches développés avec JavaScript comme un système d’onglets, une fenêtre modale ou un calendrier de saisie. Il peut y avoir également de très grandes difficultés à réaliser une tâche dans un temps imparti.

Technologies d’assistance

Certains utilisateurs vont avoir recours à des dispositifs mécaniques simples comme des head-stick, des guides doigts (des caches en plastique qui se posent sur le clavier) ou des claviers adaptés. D’autres vont utiliser des dispositifs plus complexes comme des joysticks, des contacteurs ou des souris adaptées.

Les utilisateurs ayant un handicap mental, cognitif ou psychique sont les plus difficiles à aider. Il existe une grande variété de handicap mentaux et très peu, voire pas du tout de technologies adaptées à leurs besoins.

Difficultés d’accessibilité numérique :

• Tous types de contenus non textuels (images, informations données uniquement par la couleur, vidéo…)
• Absence de structure de l’information et contenus auxquels elles accèdent difficilement (tableaux, les listes ou l’identification des principales zones de la page…)
• Utilisation des éléments interactifs : éléments de formulaire, composants riches en JavaScript (système d’onglets, fenêtre modale ou calendrier de saisie) et contenus en mouvement ou encore insertion dynamique de contenus dans la page.
• Articles et contenus ayant du jargon et du vocabulaire spécialisé
• Tâches demandant des capacités spécifiques ou demandant trop de temps de concentration

Technologie d’assistance :

Les lecteurs d’écran qui vocalisent les contenus écrits peuvent simplifier la navigation des personnes ayant des handicaps mentaux.

Les plugins qui proposent des interfaces et des fonctionnalités simplifiées.

L’illectronisme est la difficulté, voire l’incapacité, que rencontre une personne à utiliser les appareils numériques et les outils informatiques en raison d’un manque ou d’une absence totale de connaissances à propos de leur fonctionnement. Rendue visible durant la pandémie de Covid-19, l’illectronisme peut être considéré comme un handicap. En 2021, l’illectronisme concerne 17% des français, soit 14 millions de personnes. Avec la dématérialisation des usages qui est devenue la norme, ce chiffre pourrait bien augmenter. D’où l’importance de faire attention à l’accessibilité web sur nos sites internet.

Difficultés d’accessibilité numérique :

• Tous types de contenus non textuels (images, informations données uniquement par la couleur, vidéo…)
• Absence de structure de l’information et contenus auxquels elles accèdent difficilement (tableaux, les listes ou l’identification des principales zones de la page…)
• Utilisation des éléments interactifs : éléments de formulaire, composants riches en JavaScript (système d’onglets, fenêtre modale ou calendrier de saisie) et contenus en mouvement ou encore insertion dynamique de contenus dans la page.
• Articles et contenus ayant du jargon et du vocabulaire spécialisé
• Tâches demandant des capacités spécifiques

Technologie d’assistance :

Il y a peu ou pas du tout de technologie d’assistance pour les personnes. Les plugins qui proposent des interfaces simplifiés existent mais sont très peu utilisés par les personnes souffrant d’illectronisme.

Beaucoup de collectivités ou d’administrations publiques comptent d’un.e conseiller.e numérique ou un. mediateur.rice numérique pour accompagner les usagers dans leurs démarches administratives ou pour leur apprendre les bases de l’informatique. N’hésitez pas à consulter cette carte pour vérifier si vous avez des aidant.e.s numériques sur votre territoire.

On ne peut pas parler d’accessibilité numérique sans penser aux premiers concernés : les personnes en situation de handicap.

Si on veut concevoir un site internet 100% accessible, il faut arrêter d’invisibiliser le handicap et prendre en compte l’accessibilité dès le début du développement du site. La simplicité et l’empathie sont les clés pour proposer un site perceptible, utilisable, compréhensible et robuste pour, non pas que les personnes en situation de handicap, mais l’ensemble de la population.