[ECO] La Sobriété Numérique et l’IA
Est-ce que la pollution numérique va s’accroitre avec la démocratisation de l’IA dans nos pratiques quotidiennes et professionnelles ? La réponse est bien entendu : OUI. Lorsque vous surfez sur Internet, en un an, vous produisez autant de CO2 que lorsque vous parcourez 1400 km en voiture… Avec le développement de l’Intelligence Artificielle, les risques augmentent de façon exponentielle !
Est-ce que cela veut dire qu’il ne faut pas s’en servir… C’est plus compliqué que cela. Du fait de l’évolution de la société et des enjeux économiques autour de l’IA, de plus en plus de modèles vont nous être proposé/imposé. Le plus important pour conserver un numérique responsable et souverain est de demeurer informé et sensibilisé sur ce que représente chaque prompt (instruction ou une série de données fournies à un système d’IA) sur notre environnement.
Il existe déjà des outils pour calculer l’impact écologique de l’IA.
Pour plus d’informations sur les enjeux autour de l’Intelligence Artificielle, vous pouvez consulter notre Kit IA.
Même s’il demeure difficile de quantifier précisément l’énergie consommée par une requête Google ou ChatGPT, en raison de la complexité et de l’opacité entretenue par les principaux géants du web, la connaissance des ordres de grandeurs suivants est instructive.
- Une requête d’environ 400 tokens sur ChatGPT / GPT-4o mini (modèle à 35 milliards de paramètres) consomme environ 2 Wh [1] d’électricité (ou 2 g de CO2 rejeté) [2], soit plus de 6 fois la consommation d’une recherche Google classique estimée à 0,3 Wh [3]. Pour un modèle moins frugal tel que Meta / Llama 3.1 405B (405 milliards de paramètres) une requête d’environ 400 tokens consomme 55 Wh (équivalent à 55 g de CO2 émis) !
- La création d’une image en haute définition par une IA consomme autant d’énergie que la recharge complète d’un téléphone portable.
- Les centres de données (data centers) liés à l’IA et aux crypto-monnaies ont consommé près de 460 TWh (460×1012 Wh) d’électricité en 2022, soit environ 2% de la production mondiale. De nombreux experts s’accordent à dire que ce pourcentage aura vraisemblablement doublé d’ici 2026 [4].
Source : Drane de Versailles, https://drane-versailles.region-academique-idf.fr/
Evidemment, l’intelligence artificielle (IA) joue un rôle clé dans des avancées scientifiques majeures comme la modélisation climatique, la gestion des écosystèmes et des ressources ou encore l’optimisation de la consommation énergétique. Mais elle entraîne aussi plus de consommation d’électricité pour faire fonctionner les data centers, plus d’eau pour les refroidir et plus de ressources exploitées pour fabriquer de nombreux équipements.
Voici quelques recommandations pour limiter les impacts de l’IA :
- Privilégier une IA spécifique (traduction, orthographe, production de texte) plutôt qu’une IA générative ; elle consomme beaucoup moins d’énergie
- Éviter autant que possible le recours à l’IA générative pour créer des images ou des vidéos. Cela consomme bien plus d’énergie que de créer du texte. Utilisez plutôt des images déjà existantes provenant de banques d’images libres de droit
- Préférer en général les moteurs de recherche à l’IA générative.
- Mettez en place une charte des usages de l’IA
Exemples de Rennes Métropôle :
Le plus important est donc d’avoir un usage responsable de l’IA et se poser à chaque fois la question : est-ce que l’IA est indispensable pour réaliser cette tâche dans les temps ?
Si vous souhaitez plus d’informations sur la plateforme éco-clic, vous pouvez consulter notre tutoriel dédié.